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C’est d’une lanterne éteinte
Que j’ai éclairé les environs D’un inconscient obstrué Que j’ai revisité les passions J’ai été l’amour d’un traître Sur un rivage lointain à crier Considérez-moi
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J’aimerais qu’il pleuve Qu’on rince mes sentiments Qu’il pleuve tant Que j’aie une bonne raison de m’enfermer De ne pas avoir d’amis Je rêve d’un abri solide D’un partenaire inébranlable Aussi fort que ce vieux chêne Avec de grands noeuds que je démêlerais à coup de tendresse J’aimerais qu’il pleuve fort Pour me réfugier là où l’on se sent exister J’ai tracé du bout des doigts Le profil d’un corbeau Celui-là même qui viendra manger ma peau Mon cadavre d’amour Laissé en bord de route Offrande légitime Pour devenir l’autre Qui n’attends plus Que le temps l’emporte Qui s’agrippe serres et âme À un futur lumineux Un envol solo Plus haut que les cimes encre de Chine Plus haut que le cadre
Je te suis ... Tu es la version blondie De mes années mauvais sort Tes cuisses sont fortes Ton dos déjà voûté Sous le poids de la paranoïa Je t'attraperais bien Dans mes féminins filets T'arracherais à l'échelle du temps Je te raconterais les dégâts Du Grand Mal d'Avant Je te garderais isolée, très isolée Des mâchoires des hommes-requins Sur une île de pierres choisies Nous pourrions écrire Le jamais lu Ce qui n'existera jamais pour lui Je t'imagine bien dans la pièce
À déchirer tout ce qui reste Un éléphant épuisé Des chants d'enfants chuchotés Mon salon est celui de la psychose Tu parles en symboles et c'est mauve Mort au combat Chambre 303 Derrière la vitre usée Une neige comme y'a des années Reviens-nous Confond-nous Libre, ce que j'étais
Jusqu'à ce que de mépris Tu me tisses un nid de faux duvet Tous MES OEUFS dans le même Panier percé La progéniture pour une autre Libre, aujourd'hui Mes plumes larges et allongées Je m'élève Sur une philosophie qui change Un nouveau vent Celui de l'espoir Les nuages en oblique
S'inclinent sous un vent persistant Et les tous les visages bibliques Qui m'habitent Il fut un temps Où je pensais à l'amour En figures qui se soulèvent J'en ai assez
Des relations cimentées Dans le ce que j'étais Des odeurs de chien mouillé Novembre à l'année Je veux un bouquet Un paysage emballé Une épinette en pleine chambre Des draps de granite Une pièce entière où poser tes cendres Et puis quelques amanites Au chevet de mes attentes |
AuteureNée à l'Île-Perrot en 1989. Établie à Montréal. Archives
Mars 2020
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