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Démarche artistique
Forte d’un parcours strictement scientifique, c’est en 2010 que mes sujets de recherche en biologie sont devenus des modèles de dessins d’observation. Autodidacte, je mêle poésie, collage et peinture abstraite pour exprimer les relations de l’ordre du moléculaire.
Je travaille essentiellement le pastel à l’huile et l’acrylique que j’assoie à des collages. Mon travail tourne autour du Bio Art. Mon travail se fait majoritairement en nature et porte sur les ressources animales et végétales rencontrées. Allant du microscopique (le plancton) au macroscopique (les oiseaux de mer), mes oeuvres sont contemplatives et douces, peut-être pour contrer cette épilepsie des villes et reconnecter avec des mouvements intérieurs naturels.
Ce que je propose à travers mes oeuvres aux couleurs pop, c’est une interprétation poétique de l’équilibre précaire des écosystèmes du monde entier. On y voit des formes s’emboîter comme des molécules, des animaux devenir hybrides, des croix comme lieux de réactions chimiques. Je joue sur les dynamiques et j’utilise des couleurs saturées pour justement attirer le regard sur des phénomènes microscopiques. Je m’inspire aussi des palettes de couleurs des vieux National Geographic, que je découpe par la suite pour créer ces collages, des superpositions inusitées. À l’origine, ces collages se présentent sous petits formats, mais sont ensuite agrandis pour des interventions ultérieures. Peut-être pour exprimer l’éternelle mouvance des relations. En tant que poète, je suis aussi beaucoup influencée par le mouvement littéraire des haïkus, c’est-à-dire, mettre en images l’éphémère en quelques lignes ou formes seulement.
En conclusion, ma pratique se déploie dans les limites de l’écologie du regard, où je tente de faire tomber les murs du laboratoire en jonglant avec la Science sur papier. Poète de l’image avant tout, ou bien, scientifique non cartésienne qui se laisse pénétrer par l’immensité de la nature, j’oscille entre deux univers. Enfin, je tente de me tailler une place en tant qu’artiste depuis plusieurs années, mais le sentiment d’imposteur n’est finalement que le moteur de grands projets